Comment j’ai attrapé le virus du quad … ou dans quelle galère je me suis mise !

Dernière modification le 07 janvier 2018 à 02h33

Comment j’ai attrapé le virus du quad … ou dans quelle galère je me suis mise !

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Laissons la parole à Miss-Snoopy pour nous parler de sa passion …

Il était une fois une petite fille plutôt casse-cou, sur des patins à roulettes, vous savez, les réglables à lanières qu’on mettait directement sous les chaussures … Non, non, non si je commence à cette période de ma vie, ça va être super long et ce n’est pas l’objet de cet article !

En fait, j’ai fait la connaissance du roller en juin 2000. A ce moment là, je me suis dit « tu as su faire du patin à roulettes, le roller en ligne ne doit pas être bien compliqué » (oui, ça m’arrive assez souvent de me parler, il paraît que c’est signe d’intelligence 🙂 ). Et heureusement que le jour où je me suis rendue à la rando du dimanche, il s’est mis à pleuter, sinon j’allais droit à la cata … rien que le parcours voiture à Bvd Bourdon a été une horreur. Si, si, j’vous jure, on aurait dit un vrai chat à qui l’on aurait mis des chaussons au bout des pattes et qui du coup n’avait plus ses coussinets en contact direct avec le sol. Un vrai pantin en plein acte de mime, gesticulations et tremblements en prime !

Après quelques cours, histoire de ne pas me fracasser, de prendre de l’assurance et d’acquérir un tant soi peu de technique, me voilà ma musique et moi sur les randos de Paname ! Une révélation absolue… Et moi qui suis une sauvage (faut pas venir me saouler, ok !), il m’aura fallu quand même quelques années avant de me jeter dans le bénévolat de l’association R&C pour devenir « staff » du dimanche. Et ça je ne le regrette pas !

Mais cela a réellement débuté par un jour mémorable du mois de novembre, il y a déjà un an, après une rando où toute l’équipe des arrière gauche (pour info : les AG du staff de l’asso) était en jupe (si, si mêmes les garçons, j’ai d’ailleurs un dossier sur tout le monde !). Après la balade, quelqu’un a lancé l’idée de faire du quad l’emblème des AG … (la plupart roule déjà en quad).

Je relève le défi. L’idée me séduit tout de suite parce que j’ai envie depuis un petit moment de voir autre chose dans le roller ! Mais vous imaginez un peu, moi qui n’y connais déjà rien à rien (techniquement parlant surtout), me voilà à devoir chercher et surtout trouver une paire de quad ! Oh la misère !

Et tous les gens que j’aperçois en quad sont (ou semblent) de vrais pros … je reste à chaque fois admirative de ce qu’ils sont capables de faire (la vache, c’est trop bien !). Cela a l’air tellement facile que ça me donne encore plus envie de tenter l’expérience. So, let’s go, je me lance !

Je surfe sur le Net afin de me faire une idée de ce qu’il me faudrait, bien que je n’en ai aucune (je m’y connais encore moins en termes quadistiques) … et là je tombe sur la perle rare (traduite par l’expression « grosse arnaque ») … les quads de Britney Spears, paillettes dans tous les coins y compris dans les roues roses, couleurs qui pètent et surtout freins avant et arrière (et oui, c’est comme pour le vélo d’enfant, j’opte pour les petites roues à l’arrière, plus sécurisant !) … bref, le produit absolument inutile mais qui forcément me plaît … alors j’achète !

Très impatiente, à peine reçus, je fais direct un essai dans mon salon (avé la musique et tout !) … je commence à m’imaginer en super danseuse disco et ça me fait rire toute seule … le revêtement de sol du salon est parfait et me voilà en train de faire des figures en virevoltant (enfin j’essaie. Oui, je sais, le ridicule ne tue pas mais il peut faire beaucoup de mal … mais moi, j’m’en fiche, personne ne m’a vue 🙂 ).

Oups, même si ça tourne super bien, ce n’est pô gagné : pas d’équilibre, pas de technique de freinage, ni de technique tout court. Donc retour à la case départ : je suis une quiche non plus en roller mais en quad ! Bref, ils ont beau être super lookés, ils sont lourds, pas très maniables finalement et du coup, je les laisse un peu de côté, au fond du placard. Faudra attendre un petit moment avant que j’y retouche, même si ça me démange sérieusement.

Je suis courageuse mais pas téméraire … Sans technique aucune, c’est en fait la peur du gadin qui fait que la toute première vraie sortie quad n’intervient que le 15 août 2006. Nous étions … deux ! Et je peux vous assurer que j’en ai bavé ! j’ai eu vraiment l’impression d’avoir parcouru 100 bornes au rythme d’un escargot asthmatique et limite cul-de-jatte. Les montées étaient interminables (Spok à l’inter et moi minable !). Du côté de Vincennes, le bitume n’est pas top et forcément, ça n’a pas arrangé mon affaire cette histoire. Mais à l’arrivée, en loque, j’étais tout de même super contente de l’avoir fait. J’ai donc eu envie de renouveler la chose. Ce que j’ai fait avec parcimonie toutefois, sur de très courtes distances et dans une intimité quasi-totale !

Ensuite, vient l’épisode où un copain me donne (me refourgue ?) une paire qu’il a trouvée … dans son local à poubelles (ouais, je sais pas glop, mais je me dis que ça ne pouvait pas être pire que celle de Britney !) Et là surprise, même s’ils étaient tout pourris aussi (chaussures Décat’ et roues minables, il n’y avait que les platines Fiberlite qui étaient bien), les sensations sont déjà différentes mais la maîtrise toujours aussi inexistante ! Et que dire des efforts physiques qu’il faut fournir pour avancer, nom d’un chien. M’en fous j’continue, j’persévère et vogue la galère !

Début octobre, c’est décidé, je m’fais les randos du dimanche avec. Ouïe, ouïe, ouïe, je continue de souffrir, mais au fur et à mesure, je prends un peu plus confiance et je me rends compte que j’arrive même à dépasser certains patineurs du dimanche (même que ouais !). Bon, ok, ce n’est pas un exploit en soi vu que ce sont ceux qui sont juste devant les véhicules de secours et de la police. Hou la, chuis derrière, faut que j’accélère là !

Les remontées de rando sont ardues, je dégouline, j’ai mal aux cuisses, je peste et j’ai mal aux pieds… mais bizarrement, je m’amuse comme une ptite folle ! chuis grave, je sais. Toujours satisfaite de constater que je l’ai faite en entier, même si par moment je me demande ce que je fous là, avec ces excroissances rivées à mes peutons.

Autre tentative absolument inconsciente, délirante, pas du tout lucide (mais que je trouvais amusante) et facteur déclencheur de la suite des événements : la FNF. Il faut dire qu’on est en plein hiver, donc pas trop de monde. Ce soir là, il faisait froid (mais ça n’a pas duré longtemps dans mon cas) et le rythme imprimé à la rando était plutôt rapide (PS : je vous rappelle que j’étais en quad. Ben ouais, d’habitude, j’arrive à suivre sans trop de peine !)… Là, j’ai réellement passé un moment difficile malgré toute l’aide qui a pu m’être donnée (merci les gens !). Du coup, arrêt avant la pause, dégoûtée parce que des ampoules énormes avaient sournoisement trouvé une niche parfaite sous mes pieds. Ca chauffe, ça brûle et je n’avais qu’une envie, que ça s’arrête parce que le plaisir avait été remplacé par la douleur… Et quand j’ai mal, je suis de très mauvais poil.

Ah oui, je ne vous ai pas dit, jusque là, je pense avoir eu de la chance car je n’étais pas encore tombée ! Mais c’était sans compter sur une soirée spécial « Roller Dance Party » (spéciale dédicace à Mister X). Et hop, deux minis pizzas sur le genou gauche et quelques bleus à droite, mais rien de bien grave, ni de bien méchant. Des souvenirs quoi ! Ayé, le baptême est officiel, la pseudo quadeuse a chu.

Donc, après tout cela, je me dis qu’il fallait vraiment que je me lance dans la recherche de THE SHOES qui mettraient fin à ce supplice des ampoules de la plante voutaire (spéciale dédicace à mon amie Tomette !). Me voilà en ce samedi de décembre, dans des Halles noires de gens (je hais les gens !) qui ne savent pas quoi faire d’autre que du shopping en fin d’après midi ! Non mais sans blague, est-ce que je viens vous bousculer, moi ?

Je me rends chez Foot Locker, et je tombe, dans le rayon « Kids », sur une paire de basket tout simplement MA-GNI-FI-QUE ! Je craque. Et oui, je fonctionne comme ça moi, au coup de cœur ! Et dans ce cas-là, rien ne m’arrête ! Une vraie sale gosse qui vient de trouver un trésor, je sautille, j’explose, je m’excite … Et là, c’est le drame : ma complice à côté de moi, est verte de rage (limite elle boude !) parce que je rentre super à l’aise dans du 38,5 malgré mon 39 fillette et elle non ! J’exulte donc ! Ouais, ouais, je sais c’est pas joli, joli, mais c’est tellement bon !.

Je les essaie : elles sont assez montantes pour calmer mon appréhension par rapport à mes chevilles (vieille habitude des in-line qui montent haut). Elles sont hyper confortables, douces au toucher, noires avec logo discret … en fait, elles claquent leur mère ! Du coup, on fait des photos le soir même, histoire de pouvoir les poster sur le forum quad.

Ayé, j’y suis presque … yapluka ! Toujours aussi impatiente, je sais juste que je n’aurais pas le temps d’aller faire le montage dans la semaine (de toute façon, le magasin était fermé à moment-là, donc aucun regret). Dès lors, le samedi suivant, en milieu d’aprèm, j’arrive chez Nomades, sourire aux lèvres sachant ce qui allait se produire et je dis bonjour à Olivier (Bise, bonne année, bla bla bla…) et je demande le Sieur Zuber.

Petit stress au moment où je sors les baskets because il se pourrait que les dentelures de la semelle pose un problème au montage … Que nenni, très confiant Stéphane me rassure en disant qu’il n’y a pas de souci. Et environ une heure plus tard, après un véritable travail de pro auquel j’assiste sans en perdre une miette, mes quads sont enfin prêts. Rhôôô, qu’ils sont beaux ! j’dormirai presque avec dis donc.

Je les chausse dans l’arrière boutique et je fais quelques tours, histoire de les tester et d’avoir mes toutes premières sensations. J’aurais bien fait une balade avec mais je manquais de temps et toute seule, c’est moins drôle !

GENIAL tout simplement ! Cela n’a rien à voir avec les monstres que j’avais auparavant, ça roule !!! … Bon ok, il me manque toujours le freinage mais comment vous dire, je me suis sentie tout de suite très à l’aise et très en confiance avec. Et en plus, je trouve qu’ils ont vraiment de la « gueule » !

Je vais pouvoir tester plein de nouveaux trucs et donc progresser, forcément 🙂 . C’est l’éclate totale. Je sors du magasin avec un sourire en forme de banane ! Et les gens me regardent d’un air étrange … Ben c’est vrai quoi, je me la pète un peu 🙂 : j’ai mes quads à moi tout zolis sous le bras, ça vaut bien un sourire, non ? … Yapluka …

En fait, je n’avais vraiment qu’une hâte, c’était qu’on soit dimanche, aux alentours de 14h30… Première rando avec mes nouveaux bébés. Bon sang, que c’était bon … même si je cogne encore parfois le patin sur le terre-plein de gauche (patinerai-je un peu trop large ?), il ne part pas en vrille tout seul l’andouille et du coup, mon équilibre est préservé. Même les descentes me semblent plus accessibles, c’est pour vous dire ! Trop fort !

Et je confirme au niveau du confort : je n’ai mal nulle part, je suis bien maintenue et surtout, plus je roule et mieux je me sens. J’ai même cette fameuse sensation de « surfer » sur le bitume (je sais, tout est relatif, mais tout de même). Je crois que là, j’ai vraiment attrapé le virus du quad, c’est grave Docteur ?

Voili, voilou en quelques mots l’épopée d’une humble fana de la roulette qui a redécouvert le plaisir de la glisse en quad. Il me reste encore tant à découvrir… Et là, je vous préviens, je suis au taquet 🙂 !

Encore un mot pour dire un grand merci à celles et ceux qui m’ont supportée, aidée et conseillée ces derniers temps. Maintenant que je suis équipée, je vais pouvoir vous suivre (enfin j’espère) et ne plus trop râler parce que je suis à la ramasse (j’aime pas trop être un boulet). Et vous savez quoi, même les pavés (qui ne sont toujours pas mes amis et qui ne le seront jamais) avaient un autre goût, c’est dingue non ?

Miss-snoopy pour 100% Quad

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