Portrait de Nicolas Goury aka Bravehurt

Dernière modification le 07 janvier 2018 à 02h36

Portrait de Nicolas Goury aka Bravehurt

RollerQuad : peux-tu te présenter ? Où habites-tu ? Que fais-tu dans la vie ?

Et bien bonjour, je me présente, Nicolas alias Bravehurt. Certain me connaissent sur 100% Quad par le pseudo Braveheart depuis 2005. Par rapport à mon premier post sur le forum j’habite toujours Toulouse, même si entre temps j’ai pas mal vadrouillé notamment une année à Lille où j’ai pu patiner quelques fois avec Neilime. Bref aujourd’hui de retour à Toulouse depuis 4 ans. Dans la vie je suis architecte paysagiste, je conçois des projets d’aménagement d’extérieur et je vérifie que l’entreprise les réalise bien. Comme je suis mon patron, j’ai une autre activité qui me prend bien plus qu’un mi-temps sur la semaine, c’est d’être le président de l’association Roller Derby Toulouse.

 

RollerQuad : comment as-tu découvert le roller ?

Depuis tout petit en 1990, quand j’habitais Maison Alfort, mes parents m’avaient acheté des quads avec sangles pour les fixer sur mes tennis, puis rapidement ma mère m’avait monté des platines sur mes baskets.A l’époque on allait de temps en temps au Trocadéro voir les slalomeurs et les quelques personnes qui faisait du jam. Après il y a eut une longue période de pousse de pied qui a rendu tout sport avec une chaussure particulière proscris. Du coup j’ai fait de la natation. Et puis bien des années plus tard après stabilisation de ma taille de pied à 48/49 en arrivant à Toulouse j’ai voulu reprendre le roller. Je n’avais jamais mis de inlines donc je voulais des quads. C’est d’ailleurs à ce moment là que j’ai commencé à poster sur 100% quad car le montage de l’époque réalisé par un shop était une véritable torture pour ma voûte plantaire. Il s’avère au final qu’à partir du moment où j’ai fabriqué moi-même mes patins je n’avais plus de soucis ;-p

RollerQuad : as-tu déjà patiné en roller en ligne ? Si oui, qu’est ce qui t’a fait revenir vers le quad ?
Jamais ! Quoique, une fois j’ai essayé, pour « tester », quand une amie travaillait chez Décathlon. J’ai enfilé dans le rayon un patin qu’ils avaient à ma taille : j’avais cette impression d’être contraint et constipé dans ces chaussons. J’ai fait 2m sur la moquette et puis j’ai arrêté mon test . Ça compte ? C’est grave docteur ?

RollerQuad : comment t’entraînes-tu ? Pratiques-tu d’autres disciplines que le Derby ?
Avant de faire du Roller Derby en 2010 je faisais énormément de randonné et quelque courses (Handy Globe à Narbonne, 24h…). Depuis le derby, j’entraîne 2 fois par semaine un groupe de patineuses. Je suis en patin avec elles et nous mettons en œuvre des exercices pendant 2h après qu’elles aient fait leurs échauffements. A côté, je pratique en tant que joueur le mercredi soir pendant 2h30 avec les autres Quad Guards. Puis quand j’ai la possibilité mais c’est trop rare dernièrement je fais les randonné du vendredi soir avec Roulez Rose l’association qui les organise à Toulouse. Les randos en complément du derby c’est bien pour patiner sur d’autre type de sol que les places ou gymnases, pour s’habituer à la foule, discuter, et travailler l’endurance. Pour ce dernier point je conseille de partir à la fin de la rando et de la remonter pour finir à chaque pause devant et repartir de derrière.

(NDR : et à Toulouse des bons quadeurs il y en a un paquet, donc c’est assez physique).

 

RollerQuad : avec quel matos roules-tu ?
Après de multiples paires de basket, je suis passé au R3, mes premiers patin typé Derby. Je les ai gardé 1 an puis j’ai changé pour des Wicked de chez Riedell avec une chaussure dessus de type 265. Pour les roues j’en ai testé beaucoup, ma plus grosse déception étant dans les Krypto Panam que j’avais pourtant adoré au début. Aujourd’hui je roule en « shadow blue » (62mm/80a) c’est des Radar et j’en suis content. Elles sont larges (43mm) et pour faire du derby, c’est plus pratique je trouve, les appuis sont meilleurs.

 

 

 

RollerQuad : que penses-tu de l’essor du Roller Derby (autant chez les femmes que les hommes) en France ? Vois-tu le niveau augmenter rapidement ?
Oula vaste question. Oui le niveau augmente, de façon disparate mais il augmente bel et bien et c’est ça qui est important. A partir du moment où une équipe se donne les moyens de progresser elle y arrive. Si en plus elle a une bonne infrastructure c’est parfait. Je sais que la FFRS suit la discipline d’un œil attentif et que les relations avec les techniciens de la FFRS tant locaux que nationaux sont bonnes, en tout cas à Toulouse c’est ainsi. Plus il y aura d’équipes plus il sera facile de faire des matchs et plus les athlètes prendront de l’expérience.

 

RollerQuad : parle nous de ton engagement dans le Roller Derby autant au niveau de ton club qu’au niveau français.
Au niveau de mon club, je suis le président depuis la création de l’association en février 2010. Je fais beaucoup parce que j’adore ça. Je touche à tout je m’occupe de plein de chose et j’en redemande. Il y a un gros, gros pôle de 10 personnes au CA de l’association et il faut se l’avouer ça fonctionne comme une entreprise. On bosse trop mais on aime se faire mal et lancer de nouveaux projets constamment. Mon engagement au niveau français se fait beaucoup par un lobbying auprès de la FFRS avec qui côté technique j’ai de bon contact. En tant que président de mon club je le représente au sein du FROG (regroupement des asso de RD en France pour faire avancer le sport). Mon rôle dans la Team France est fini et je ne rempilerai pas pour des raisons personnelles. J’aiderai les prochains s’ils le souhaitent en leur donnant tout ce que je sais sur mon intervention passée.

 

RollerQuad : peux-tu nous résumer brièvement les championnats d’Europe ? Qu’en retiens-tu ?
Ha les championnats d’Europe, pour moi c’est surtout un événement particulier. Déjà nous étions les petits frenchies qui débarquent en bus en Angleterre, en plus on avait que 18 mois d’existence. Par nos matchs, avant la compétition et les résultats contre d’autres ligues, beaucoup nous attendaient au tournant. Avec des supportrices comme on avait on ne pouvait que finir là où nous sommes. Sans compter les anglais qui ont pris fait et cause pour les Quad Guards. Faut s’imaginer des gens contre qui tu as joué 3h auparavant qui viennent voir ton match et qui te soutiennent et même qui gueulent ton nom quand tu passes, c’était extraordinaire. De toute façon finir à 2 points en finale après 254 points c’est rien, autant dire du pipi de chat, on connaît notre niveau et on sait que la prochaine fois qu’on rencontrera les londoniens ça ne sera pas pour perdre. J’en retiens bien sur une déception personnelle de ne pas avoir pu finir la finale (expulsion pour 7 fautes majeures) mais une énorme satisfaction d’avoir une équipe en or comme la notre. C’est un collectif de grand malade qui va aller loin. On débute la saison avec plus de 25 gars sur-motivés. Les 14 sélectionnés pour les matchs seront de véritables machines à marquer des points.

RollerQuad : tu as été élu MVP (meilleur joueur) du tournoi, qu’est ce que cela représente pour toi ?
Une surprise ^^ J’ai demandé s’ils ne s’étaient pas trompé. Ce sont des statistiques, il y avait un gars dont c’était le job de faire les stats. Je pense qu’il y a bien plus efficace que moi sur un track et j’aurais préféré que Mr. Furieux l’obtienne (au vote il aurait explosé tous les compteurs), mais c’est tombé sur moi, je le prend bien et je me dit que finalement je suis pas si mauvais que je le pense.

 

RollerQuad: qu’aurais-tu envie de dire aux lecteurs du site qui ne connaissent pas encore le Derby ?
Je dirais simplement : venez voir 1 match. 1 seul par curiosité vous en repartirez l’esprit comblé d’images, de sourires, de passion, de cries, les mains pleines de Cupcakes, de merchandising et une envie certaine de revenir.

(NDR : je confirme, c’est en allant voir un match des Quads Guards à Toulouse que j’ai réellement eu envie de jouer au Derby!).

 

 

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