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Cette année encore, 100% Quad participait aux 24 heures du Mans rollers les 28 et 29 juin derniers, sur le mythique circuit Bugatti. 24h d’épreuve sportive certes mais également une magnifique aventure et un moment de rencontres et d’échanges.
S’il est impossible de tout raconter, il fallait bien résumer ce week end pour vous en faire profiter. Voici donc les premiers retours de trois membres d’une des deux équipes : « Inside les 24 heures du Mans par Xavier, Wawa et Jeff ! »
(Xav) Quand 100% Quad est né il y a 3 ans, j’étais loin de me douter que nous en serions là aujourd’hui : une vraie communauté forte et variée, une passion commune mais aussi et surtout des amitiés hors du commun. L’année dernière, lorsque nous nous sommes lancés le défi des 24h dans un climat de « que de la gueule », nous ne pensions pas non plus qu’il y aurait une deuxième année. D’ailleurs, je me souviens encore de mon premier tour en 2007 et qui ressemblait globalement à ca : « j’ai envie de vomir, je vais tomber dans les pommes, qu’est-ce que je fous ici, je veux rentrer chez moi ! ». Et pourtant on a remis ca, et bien plus tôt qu’on ne peut l’imaginer ! Dès octobre, les discussions allaient bon train et la quasi-totalité de l’équipe était OK dès fin novembre ! Il ne restait alors plus qu’à tout organiser et à s’entraîner. Et c’est là que l’équipe a tout de suite été remarquable. L’équipe étant constituée du noyau dur de 100% Quad, il n’a pas été bien compliqué de garder le contact, de fédérer, de rêver à l’objectif et de construire ensemble notre succès, chacun apportant alors ses idées, faisant preuve d’initiative et de créativité. (Jeff7) En 2007, je suis rentré un peu par hasard dans l’équipe 100% Quad à 3 semaines des 24h sans vraiment savoir a quoi m’attendre. Et je me suis pris une sacrée claque. Faut dire que je ne roulais plus beaucoup sur l’année écoulée donc question physique, c’était pas top top … L’expérience était plutôt marquante j’ai donc décidé d’y retourner. (Wawa) Il y a des fois où on se demande bien pourquoi on fait des trucs … Le Mans c’est un peu pareil ! En 2007, je suis revenu sur les rotules, complètement KO et je me suis dit « Bon ok c’est fait. Une fois dans ma vie, j’aurais fait une compèt de vitesseux ». En 2008, on me repropose, je décline mais finalement … allez zou, je rempile pour une 2ème édition. |
Quid de la préparation?
(Jeff7) Cette année je savais à peu prêt à quoi m’attendre. J’ai donc attaqué une petite préparation : surveillance des aliments, pas drastique non plus, 3 mois de salle de sport à raison de 3 fois par semaine et en plus : le rollo. Au réveil de la veille du départ, j’ai commencé à sentir quelques douleurs dans le bas du dos, chose assez stressante avant une telle épreuve. Malgré un repos total, une immobilisation et un peu d’automédication, je suis arrivé sur le circuit avec ce même mal aux lombaires. Qu’à cela ne tienne, je n’ai pas fait ces concessions ni ces entraînements pour rien, je roulerai quand même sur le circuit et on verra que ce cela va donner. (Wawa) Plus l’évènement se rapproche et plus je m’aperçois que je ne serai jamais prêt à temps puisque je n’ai pas roulé pendant 1 mois avant la compet ! Mais bon tant pis, j’ai dit oui, il faut bien assumer. L’année dernière, j’étais un peu frustré car je me sentais limité par les rollos. Je voyais bien que je pouvais aller plus vite, mais que là j’étais au max de mes Fila / Millenium / roues de 65mm. Donc cette année, j’ai opté pour un beau montage pompe de foot / lazer rando t3 / micro-roulements / roues de 76mm. |
Le jour J, levées aux aurores, rassemblement et retrouvailles sur les différents lieux de départ et ça déconne déjà dans tous les sens. Vivement que les équipes soient au complet. Et ce n’est pas un coupe circuit capricieux sur une aire d’autoroute ou un guichet à la productivité d’une opératrice de saisie de sécurité sociale sous prozac un jour de fièvre qui nous empêchera d’y être à temps et de retirer nos dossards.
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Puis on accède au box et là, ce n’est pas terrible. En effet, on se retrouve au milieu, sans accès direct à l’extérieur. Mais c’était sans compter les manouches de l’équipe qui investissent très rapidement un espace dehors, un peu à l’écart. Le camp de Roumain étant en place, on va pouvoir se préparer.
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Cette année, c’est Dominique qui s’y colle (aux qualifs) . Eh ouais … Bon à la fois, il a pas trop eu le choix
Toute l’équipe se met sur le côté de la piste et commence à scander son nom. Autant dire que tout le monde nous regarde bizarrement et que Dominique ne sait plus où se fouttre ! Nous faisons tout notre possible pour le motiver et il part comme une bombe, grille plusieurs navets en 100mm et finit en grands foulées puissantes à la 3ème de sa poule ! Génial, il a assuré notre Dom dom …
Hakim ayant fait les qualifs et les derniers tours de 2007, il voulait faire les premiers tours. Bien placé sur la ligne de départ grâce à Dominique, on reproduit le « 100% Quad effect » en chantant en cœur afin de l’encourager.
Les secondes s’égrainent sur le tableau d’affichage, il est 16h04 et … et … c’est parti pour 24h avec un Hakim déterminé qui part comme une balle tel un enragé
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Concernant l’organisation des relais, l’expérience de 2007 nous a servi et nous nous organisons autrement :
– 16h – 22h : tout le monde est d’attaque et les relais se font sur la totalité de l’équipe.
Ce système permet à chacun de découvrir le circuit, de faire ses premiers tours et de se tester sans griller de cartouche puisque les relais se font tous les 1h30 (9 membres de l’équipe x 10 minutes au tour).
– 22h – 0h : l’équipe de 0h – 4h se pose,
– 0h – 4h : Audrey, Dominique, Jeff et Xavier,
– 4h – 7h : Emilien, Fabien et Hakim.
Cette tranche est clairement la plus dure. Il fallait donc mettre l’équipe la plus forte en roulage, les caractères les plus forts … en gros, les plus courageux.
– 7h – 10h : Antoine, Nicolas et Walid.
Cette tranche permet de finir la nuit et surtout d’amorcer la dernière journée sans perdre de temps. L’équipe est donc composée de patineurs fiables, volontaires et constants.
– 10h – 12h : tout le monde roule à l’exception de la dernière tranche de la nuit,
– 12h – 15h : tout le monde roule à l’exception du finisher qui stoppe à 14h,
– 15h- 16h : les 3 derniers relais se font impérativement en moins de 10 minutes afin de permettre à Walid de faire 2 tours à la fin.
(Wawa) La compet commence et c’est mon premier tour. Dur dur de retrouver la montée du Dunlop … même si ça à l’air moins pire que l’année dernière. C’est la première fois que je roule avec mes nouveaux rollos en grandeur nature et ils vont bien (merci Steph pour le montage nickel). Je termine le tour cassé mais moins qu’en 2007. Il ya donc du mieux. (Jeff7) Je m’étais mis en tête qu’avec les efforts fournis en préparation, ça passerait comme une lettre à la poste. Or un de mes poumons doit encore être en train de m’attendre sous l’arche dunlop ! Si la suite du circuit est un vrai billard sans un poil de vent, je découvre que mon problème est que mon rythme est plus rapide que les patineurs lents et pas assez fort pour les patineurs toniques. En fait, je suis dans le même rythme que certains solo qui sont impressionnants, il faut le dire ! Il s’avère donc ça va être difficile pour faire des trains. Le premier tour fut donc sûrement le pire. A la fin, une délivrance et une seule pensée en tête : plus que 23h à tenir ! Les tour des premiers relais s’enchainent. Physiquement, mes jambes vont bien et le souffle est de mieux en mieux. En revanche, c’est le dos qui commence à flancher … Je profite de la pause à 22h pour m’allonger à plat et étirer tant que je peux mon dos pour pouvoir continuer : pas question de laisser tomber l’équipe ! Après un bon quart d’heure de massage de Dominique (quelles mains hummm), je suis dans une zenitude profonde, un repos total. Je repars fraîchement à 00h00 en suivant mes pulsations au cardio-fréquence mètre, histoire de patiner un peu plus intelligemment. Les deux premiers tours s’enchaînent très bien, j’arrive enfin à prendre des trains et à échanger mes impressions avec certaines personnes (quelques mots, je suis fumeur et j’ai plus beaucoup de souffle quand même). A mon grand malheur, je fais mon troisième tour tout seul et avec le froid mon dos commence a refaire des siennes et des plus belles : le doute en moi s’installe … Fin du 4ème tour, il est 3h du mat’ et mon dos est en miettes. Je m’effondre après avoir passé le relais. Je suis vidé, dans un état jusque là inconnu chez moi. J’ai très envie de continuer, mon mental est toujours là mais mon corps m’en empêche et c’est sûrement une des plus grandes frustrations que j’ai pu vivre. En suivant les conseils de mes coéquipiers (et amis avant tout), je m’arrête là pour cette tranche horaire. Continuer serait de la bêtise. Je m’immobilise le dos mais ne me résoud pas à lâcher complètement. je reste présent et prends les chronos. A 7h, Hakim vient me réveiller en me disant : « Jeff, il va falloir te préparer, tu passes dans quelques relais. Hein ? Déjà ? 7h, réveil gastrique obligatoire Les barres et la cristalline m’ont encore fouttu le bide en vrac et je vais avoir besoin de 3h avant de retourner rouler sans avoir envie de vomir. 12h arrive, mon dos est toujours dans le même état : hors de question de repartir. Rolleristiquement, les 24h sont finies pour moi, j’ai envie de pleurer et m’isole un peu. Plus tard je décide de retrouver tout le monde pour prendre les chronos et essayer de gérer les relais.
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La course est à peine finie qu’il est déjà l’heure de plier le camp et de se séparer. La fatigue est présente mais tout le monde a encore l’energie et l’envie de rire et d’échanger les impressions. Le temps de faire quelques photos souvenirs et il faut se diriger vers les voitures.
Neilime de 100% Quad
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